Rapport mensuel sur l’activité indigène dans le Département d’Alger, novembre 1942
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Ce rapport donne un aperçu d’ensemble de novembre 1942 sur l’activité politique des élus musulmans, des oulémas réformistes, du parti du peuple algérien, etc. Nous pouvons y lire également des informations sur la jeunesse du congrès musulman algérien, l’action des partis européen sur les Indigènes, les travailleurs indigènes, la question économique, etc.
Les alliés du débarquement anglo-américain sont accueillis avec une joie délirante et un triomphe peu discret par les Juifs. Certains jeunes israélites circulèrent en armes à Alger pendant quelques jours, jusqu’à ce qu’elles leur fussent retirées. La masse musulmane est méfiante à l’égard des étrangers que les Juifs accueillent avec un tel enthousiasme. Les Juifs, qui avaient joué un rôle important dans les événements du 8 novembre, essayent de se rapprocher des autorités américaines et en s’efforcant de les intéresser à leur sort. Certains d’entres-eux, comme Loufrani et Elie Gozlan, s’adressent aussi aux principaux leaders musulmans d’Alger , pour leur suggérer la constitution d’une sorte de “.Front Commun Revendicatif”.
L’Union des Israélites de France est créé par la loi du 29 novembre 1941, celle des Israélites d’Algérie le 14 février 1942. Son président est André Bakkouche à Constantine, son vice-président Georges Albou.
Le rapport nous informe sur les chiffre du numérus clausus dans l’enseignement. Les élèves sont admis pour la plupart dans les écoles privées juives qui se sont ouvertes un peu partout. Les dirigeants juifs qui dépensaient déjà dans les 40 000 francs par mois pour leurs écoles, se déclarent incapables de financer un effort supplémentaire (le fonds israélite alimenté par les immeubles sequestrés n’a pu jusqu’à présent leur venir en aide). Les principales écoles juives se trouvent à Alger, à Blida, à Médéa…
Les Juifs ont été écarté des grades d’officiers de l’armée française (loi du 3 ocotbre 1940), puis de ceux de sous-officiers (loi du 2 juin 1941), exception faite pour ceux ayant rendus des services exceptionnels au pays. Les Israélites citoyens français ont été rappelé dans les mêmes conditions que les citoyens français d’autres confessions. Les réservistes juifs indigènes sont incorporés dans une unité de travailleurs en formation à Chéragas. Les rangs du Corps Franc d’Afrique sont ouverts aux Juifs comme aux volontaires de toutes origines.
Les juifs ont de “bruques revendications”, notamment par la rédaction d’un mémoire qui fut remis aux autorités américaines.