Les grandes enquêtes du « MATIN », série d’articles sur le malaise algérien – 23 février au 1er mars 1935
Description
23 février au 1er mars 1935 – Le journal, dans une série d’articles « Le malaise algérien politique, social, économique est grave » pose la question : « Les diverses manifestations qui ont ensanglanté nos départements africains sont-elles des manifestations anti-françaises ? ». Il affirme que « l’Administration française discutée dans son autorité a dû cesser son rôle d’arbitrage entre les partis en présence » et que « la situation serait moins grave si le gouvernement général était suffisamment armé contre les perturbateurs ». Il poursuit : « le malaise algérien a augmenté le fanatisme des opposants indigènes qui se sont groupés autour d’un chef : le Docteur Ben Djelloul ». Ce dernier fait « l’exposé de ses revendications et affirme son attachement à la France ».
Une autre question que pose le journal : « Quel but poursuit cet homme que l’Administration considère comme un agitateur dangereux et que ses fidèles vénèrent comme le nouveau Prophète » ? Un autre aspect de la question est : « Le malaise algérien est-il dominé par les prétentions de l’élite indigène qui demande l’octroi de franchises nouvelles ? » et : « Vat-il mettre en question le système même de la colonisation actuelle ? ».
Mais aussi : « À Constantine, les massacres de juifs par des Arabes ont ravivé la haine centenaire qui oppose les deux races » en affirmant que « le mouvement antisémitique est un des facteurs du malaise algérien ».
La série d’articles conclut : « Malgré les évènements tragiques de Sétif, il ne faut pas douter du loyalisme des troupes indigènes d’Algérie ».