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Rapport sur le mouvement antisémitique dans le département d’Oran, 1er mars 1938

Date:

01.03.1938

Location:

אוראן

Personnalités:

abbé Lambert, Barthélémy, Follereau, Jules Molle

Keyword:

antisémitisme, boycottage, partis politiques

Organization:

Les Amitiés Latines

Nom du fonds d’archives:

Aix-en-Provence

Folder Number:

AEP_16H_115_IMG_071-077

Description

Les formations antisémitiques n’existent qu’à Oran et à Sidi-Bel-Abbès.

A Oran, l’antisémitisme était déjà présent avec les “Unions Latines” présidées par Jules Molle (ancien maire d’Oran). A son décès, cette politique antisémite active a été poursuivie par M. Pares et M. Menudier (ancien maire d’Oran). Cette politique fut appuyée par M. Lambert et le quotidien local “Le Petit Oranais”. Le rapport fait l’histoire de cette antisémitisme au sein de la municipalité d’Oran, notamment lors des élections législatives. L’antisémitisme se retrouve également chez les adhérents du Rassemblement National, du Parti Social Français, du Parti Populaire Français et des Amitiés Latines. Une partie de ce document traite de la “structure et importance des formations antisémitiques” et des “moyens de propagande employés et leurs objectifs”, propagande à travers des réunions, des bals, des distributions de livres aux malheureux. La propagande des “Amitiés Latines” a déjà eu des conséquences, notamment le boycottage des commerces juifs et des professions libérales, qui voient leur chiffre d’affaire diminuer.

A Sidi-Bel-Abbès, trois formations sont de tendance antisémitiques : les sections d’Action Française, des Dames Royalistes, des Unions Latines. Lucien Bellat (maire de Sidi-Bel-Abbès) et Paul Bellat (délégué financier) sont des membres les plus agissants. Au “Centro Cultural Espagnol”, l’antisémitisme est l’élement dominant de l’action exercée par les membres français et étrangers de cette association.

Les journaux “Oran matin” et “Le Petit Oranais” sont les seuls quotidiens qui aient ouvert leurs colonnes aux “Amitiés Latines” sans aucune restriction. La propagande antisémite s’exerce à travers des réunions. Des articles de presse et des distributions de tracts ont servis à alimenter la campagne électorale du candidat antisémite aux dernières élections aux Délégations Financières. Des cris “A bas les juifs” sont poussés dans la rue.

A Mascara, la création d’une coopérative d’alimentation et d’habillement sont destinées à boycotter le commerce israélite. L’organe antisémite “Halte-là” paraît quelque temps dans ce département. Dans l’arrondissement de Mostaganem, il y a des distributions de tracts, l’apposition de croix gammées, d’inscriptions sur les immeubles et magasins appartenant à des juifs, les ponts, les édifices publics…

Les milieux indigènes conservent la haine pour les israélites avec qui ils sont cependant en relation étroites, notamment au point de vue commercial.

Les conférenciers Follereau et Barthélémy tiennent des discours presque exclusivement antisémites.

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