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Rapport spécial fait au commissariat de police central de Constantine

Date:

30.04.1913

Location:

קונסטנטין

Nom du fonds d’archives:

Aix-en-Provence

Folder Number:

AEP_B3_248_013

Description

Rapport du commissaire de police sur une dispute survenue entre indigènes musulmans et israélites

Déchiffrage approximatif :

“J’ai l’honneur de porter à la connaissance de Monsieur le Commissaire Central que ce jourdhui à deux heures moins le quart j’ai été prévenu par l’agent de service rue de France que la rue Thiers était envahie par une foule d’israélites qui assiégeaient une maison indigène dans laquelle ils voulaient pénétrer de force. Je me suis rendu de suite sur les lieux accompagné de mon secrétaire et de l’agent de planton et j’ai effectivement constaté que dans la dite rue se trouvaient plus d’un millier d’israélites dont la plus grande partie était massée à l’entrée de la rie Prudhon dans laquelle habite au n°8 plusieurs familles indigènes. J’ai immédiatement requis des militaires qui se trouvaient parmi la foule et ai pénétré dans la maison, où il m’a été déclaré que quelques instants avant un jeune indigène âgé de 3 ans environ, en jouant avec d’autres enfants israélites de son âge, ayant eu une discussion avec eux s’était réfugié chez lui en criant. Sa mère est accourue sur le seuil de la porte devant laquelle s’étaient rassemblés une foule d’israélites et a été frappée légèrement au bras gauche par un individu que l’on m’a déclaré être le gendre d’un nommé Ghenassia md desemoule, rue Thiers.

J’ai invité cette femme à se faire délivrer un certificat médical.

Mon enquête terminée j’ai de suite fait disperser le rassemblement qui s’était formé. Le calme a été complètement rétabli vers trois heures du soir. J’ai néanmoins laissé dans la rue pour éviter le retour d’un conflit toujours probable un inspecteur et plusieurs agents.

Après ce commencement de bagarre, vivement réprimé, le sieur Attali Kahmine, 49 ans, tailleur, rue Thiers est venu me déclarer qu’avant mon arrivée, alors qu’il cherchait à mettre le calme entre les israélites et les indigènes, il a reçu sur la tête un pied de guéridon paraissant venir de la maison portant le n°8 de la rue Prudhon et qui lui a fait une blessure entrainant une quinzaine de jours d’incapacité de travail.

J’estime que pendant quelques jours il y a lieu d’assurer un service supplémentaire d’un ou deux agents rue Thiers pour parer à toute éventualité.”

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