Selon ce rapport, Nakache Zernouda a été giflé par un indigène. Ce dernier lui aurait dit : "Vous autres Juifs, vous ne comptez plus et vous n'avez que ce que vous méritez".
Selon ce rapport, Bacri Cohen Julien aurait été giflé et traité de "Sale Juif" par un indigène nommé Katir.
Une bagarre a eu lieu à la sortie du lycée entre les élèves Frey, Guedj et Iffrah. Ces deux derniers ayant été traités de "sales juifs" par Frey. Le service de surveillance a été renforcée aux abords du lycée.
Lors d'un rassemblement d'indigènes, le gardien de la Paix Moatti a été interpellé de la sorte : "D'abord les Juifs n'ont plus droit à la parole, tu en es un, fous moi le camp". Une information pour outrage par paroles est ouverte à l'encontre de cet homme.
Ce rapport fournit des renseignements sur le tract diffusé dans les cafés maures par le Parti Populaire Français. Il aurait été établi par Marodon Pierre, rédacteur en chef de la "Dépêche de l'Est". Selon ce tract, les indigènes musulmans, à part les positions prises dans les articles 1 et 2 du statut des Juifs, ont exactement les mêmes prérogatives que les Français. les Juifs n'en ont plus aucune.
Fitoussi Mérioana et Douib Ali ben Ahcène sont poursuivis pour violences légères et réciproques.
Une enquête a été ouverte pour outrage à l'armée contre Zernouda Gaston qui a traité de "sale fayot" le caporal-chef Guilbaut Marcel du 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens.
Selon ce rapport, de jeunes indigènes (Diali Mohamed, Diali Said, Bousseba Sétouf, Bousseba Ahmed, Bousseba Mohamed, Bensaif Mohamed, Bougoul Tayeb) ont brisé les vitres du magasin de M. Doukan. Ils auraient agi par divertissement. M. Doukan a été invité à assigner les parents de ces enfants devant la juridiction de la ville.
Ce rapport soulève différents points :
1/ Le tract envoyé aux gérants des cafés maures n'a soulevé aucune réaction parmi la populatin indigène.
2/ L'article de la Dépêche de Constantine concernant les revendications de l'Axe envers la France aggrave le malaise des esprits.
3/ La soirée organisée par les scouts et l'interprétation d'El Mouna.
De nombreux tracts ont été adressés par la poste aux propriètaires ou gérants de cafés maures de la ville.
