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Recensement des Juifs – le cas SOLAL Edouard, Juillet à Octobre 1942

Date:

28.07.1942

Nom du fonds d’archives:

Aix-en-Provence

Folder Number:

AEP_93_3G_5-6_0313-0330

Description

Les 28 Juillet  et 13 Octobre 1942, Deux notes du Gouverneur Général au Préfet de Constantine et des documents d’état-civil et témoignages divers (pp. 316-330) montrent l’importance que l’Administration attache à la démonstration de la qualité de Juif d’un individu, qui aurait apparemment cherché à se soustraire au recensement.

Dans la première (portant le cachet « TRES URGENT »)  il est demandé à poursuivre les recherches concernant un instituteur nommé SOLAL Edouard : « … La réponse adressée à l’intéressé en Mai 1941 réglait sa situation au regard de la loi du 3 octobre 1940 aujourd’hui abrogée par celle du 2 juin 1941. Il convient donc de reconsidérer l’affaire, compte tenu de la nouvelle réglementation. À cet effet vous voudrez bien me fournir sur l’intéressé tous renseignements de nature à établir sa qualité de juif ou de non juif au sens de l’article 1er de la loi du 2 juin 1941 (acte de naissance, renseignements sur sa filiation, certificat de baptême le cas échéant ».

Dans la 2ème note le Gouverneur se fait plus insistant. L’intéressé « est invité à produire toutes les pièces nécessaires pour établir :

  • ou bien que trois de ses grands-parents au moins n’étaient pas de race juive ;
  • ou bien que deux de ses grands-parents au moins n’étaient pas de race juive,  que lui-même n’a jamais appartenu à la religion juive ou a cessé d’y appartenir avant le 25 juin 1940, et s’il est marié, que son conjoint n’est pas juif (à l’aide de la même série de documents que pour lui-même). Ces preuves doivent être fournies au moyen de certificats de baptême réguliers, délivrés depuis moins d’un an, la signature de l’autorité qui délivre les certificats devant être dûment légalisée. En outre, il doit établir, au moyen de pièces d’état-civil ou de leur photographie, sa filiation vis-à-vis de ses parents et de ses grands-parents ainsi que, le cas échéant, sa qualité de célibataire ».

Suivent des documents et témoignages (dont celui d’un rabbin) qui tentent de prouver, d’une part que SOLAL Edouard a cherché  à démontrer qu’il n’est pas juif, et d’autre part qu’il a effectivement des ascendances juives et qu’il a reçu une éducation religieuse juive.

Le 16 octobre 1942, le Sous-Préfet de Philippeville transmet ses conclusions au Préfet de Constantine sur le cas SOLAL Edouard (pp. 313-314) en ce qui concerne sa qualité de juif. Il mentionne en particulier sa filiation et le témoignage d’un rabbin l’ayant connu.

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