Description

Ce rapport donne un aperçu d’ensemble de septembre 1940 sur l’activité politique des élus musulmans, des oulémas réformistes, du parti du peuple algérien, etc. Nous pouvons y lire également des informations sur la jeunesse du congrès musulman algérien, l’action des partis européen sur les Indigènes, les travailleurs indigènes, la question économique, etc.

Les manifestations d’hostilité contre les Juifs se muliplient, surtout chez les Européens. Des tracts sont diffusés quotidiennement, surtout à Alger par les militants du PPF. Dans la nuit du 11 au 12 septembre, une dizaine de vitrines de magasins juifs sont brisées dans le centre d’Alger.

On note quelques incidents “sans gravité” entre Juifs et Musulmans. La masse musulmane voit dans les grossistes juifs les responsables de l’élévation du prix de la vie. Certains dirigeants israélites, soucieux de détourner cette hostilité, tâchent de rentrer en grâce auprès des leaders musulmans par des gestes de générosité. D’autres Juifs s’efforcent de se rapprocher des masses indigènes en surenchérissant sur leurs revendications, voire en flattant leurs aspirations éventuelles à l’indépendance. D’autres enfin, plus nombreux peut-être, tentent de se rapprocher de certains colons gaullistes, en adoptant avec eux le mo d’ordre : “L’avenir de l’Algérie est avec l’Angleterre”.

“En fin de mois, le bruit court que quelques israélites auraient songé […] à former des groupes d’auto-défense.”

“M. Bernard Lecache, directeur de la LICA, qui séjournait à Alger, ayant manqué à sa promesse de s’abstenir de toute activité politique (article adressé à l’hebdomadaire “Marianne”) est envoyé en résidence forcée à Téni et-el-Haâd.”